Il y avait beaucoup de monde à la soirée débat organisée par le collège Saint-Exupéry. Plus de cent personnes, des enfants avec leurs parents, étaient réunies. Le principal du collège a salué « une assistance plus importante que d’habitude. » La soirée était animée par Marie Lefert, du conseil départemental, Rodolf-Karel Canoy, expert psychologue et président de l’association d’aide aux victimes 41, et Bernard Michaud, enquêteur spécialiste de la lutte contre la pédophilie.
75 % des adolescents sont connectés tous les jours, 65 % font leurs devoirs devant Facebook, 70 % sont connectés via smartphone et 90 % ont un compte Facebook. Pour Bernard Michaud, « les mineurs sont victimes d’agressions sexuelles sur Internet. La sexualité a été modifiée et est dégradante pour la femme. Les émissions de téléréalité et les images sur Internet changent la vision des choses. » Qui contrôle ce que font les enfants sur Internet ? « Il faut des échanges entre les parents et les enfants. L’échange doit être permanent et la confiance doit être mutuelle… Les jeux en réseaux sont un véritable danger. Il y a des violences dans les jeux et les pédophiles sont sur un terrain rêvé sur Internet. Ils chassent jusqu’à obtenir un rendez-vous dans un endroit isolé. Il existe un harcèlement continuel, les images agressent les adolescents dans les réseaux sociaux. 1.000 enfants se suicident par an, certains à cause du harcèlement. Et les injures deviennent banalisées. Une injure publique est illégale et peut entraîner des condamnations jusqu’à six mois de prison. »
Yves Laurain (NR du mardi 14 mars 2017)
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