Jeudi 4 février, le collège Saint-Exupéry était animé d’une réelle effervescence. Un groupe d’élèves semblait électrisé devant une salle de conférence. Derrière cette porte obstinément close, Bernard Giroux, professeur d’histoire-géographie, et Patrick Riolland, principal adjoint, s’entretenaient avec Marie-Amélie Le Fur. Cette dernière a répondu à l’invitation du collège pour donner une conférence sur son parcours et participer à un cours d’éducation physique.
Marie-Amélie, athlète paralympique aux quinze médailles, dont cinq d’or aux Jeux Olympiques et championnats du monde, se présente simplement et propose aux collégiens une vidéo permettant de bien cerner ses performances. C’est dans le jeu des questions-réponses que l’on découvre sa personnalité, l’historique de son accident, son scooter percuté par un véhicule en pleine ville, son séjour à l’hôpital, son amputation, ses parents, sa grande sœur, l’abandon de certaines ambitions à cause de son accident (Marie-Amélie souhaitait devenir sapeur-pompier), ses études à bac + 5 et bien sûr l’athlétisme qu’elle pratiquait dès l’âge de 4-5 ans. C’est sa volonté de ne pas abandonner ce sport qui lui a permis de vaincre son handicap.
Elle parle de son accident sans haine, de sa reconstruction avec optimisme. Les collégiens ont posé des questions techniques sur sa prothèse, celle de marche la plus classique, celles adaptées aux différents sports, tennis, course ou sport aquatique, chacune étant personnalisée à l’utilisateur. Elles génèrent un coût de 10.000 € pièce. La durée de vie en compétition est limitée à moins de deux ans.
Ses parents et sa sœur ont été essentiels pour sa reconstruction. Elle parle des grands moments sur les stades devant des milliers de spectateurs, les podiums, « La Marseillaise »… Elle ne retient que le positif. Il est bien loin le handicap d’une petite fille de 14 ans, qui en l’espace de quelques secondes a vu basculer sa vie. Puis direction le stade du collège, où Marie-Amélie s’est transformée en professeur d’éducation physique. Les trente élèves ont écouté et suivi avec attention celle qui pourrait être leur grande sœur, en commençant par un échauffement de quinze minutes. Ils ont fini par une mini-compétition de 100 mètres et de sauts en longueur. Cet après-midi passé avec cette championne paralympique restera gravé dans la mémoire des collégiens.
Article paru dans La Nouvelle République du mardi 9 février
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