A Contres, différents publics, essentiellement des adolescents, sont sensibilisés, ces jours-ci, aux comportements, sages et imprudents, des conducteurs.
Les adolescents se succèdent timidement aux commandes de simulateurs de deux-roues prévus à leur intention. Voici quelques jours, jeudi dernier à Contres, l’Espace jeunes de la commune et ses partenaires proposent aux élèves de quatrième du collège Antoine-de-Saint-Exupéry de s’essayer à ce qui s’apparente – insiste le principal David Fourrage – plutôt à une expérience réelle de conduite qu’à un jeu vidéo. Les jeunes participants sont encadrés par des gendarmes, précise le chef d’établissement, et tout « accident » donne lieu à un temps d’analyse.
Sentiment d’invulnérabilité
Au cours de ces dernières années, remarque David Fourrage, la sensibilisation des collégiens à la route et à ses dangers a évolué. Les élèves continuent, en classes de cinquième et de troisième, à passer une attestation scolaire de sécurité routière. L’avènement de moyens plus modernes est néanmoins l’une des raisons d’un changement, ainsi que l’adoption d’une démarche « davantage centrée sur le comportement », et moins sur la connaissance, brute, des panneaux et des règles de circulation. L’adolescence peut s’accompagner d’un sentiment d’invulnérabilité. Celui-ci, associé à un manque d’expérience, est susceptible de conduire à des « prises de risques », souligne le principal.
A Contres, l’action de prévention coordonnée par l’Espace jeunes s’est adressée non seulement à des sections de quatrième, mais aussi à des assistantes maternelles du relais (RAM) local, à des lycéens scolarisés au sein de l’établissement agricole privé de à Fougères-sur-Bièvre. Pour les « nounous », il s’est agi, mercredi, de prendre part à une intervention de l’association Prévention routière, à propos des sièges auto. Les inscrits à Boissay ont bénéficié d’animations similaires à celles proposées aux collégiens controis (ainsi que d’un simulateur de quatre-roues).
Six ateliers, animés par des gendarmes, par des pompiers, par la Prévention Maif, par la Direction départementale des territoires, par une auto-école… sont proposés aux adolescents, indique Ludovic Prieur, animateur de l’Espace jeunes. Outre les tests en réalité virtuelle, se déroulent des animations en rapport avec l’alcool, avec les pratiques de conduite, avec la visibilité des deux-roues, avec la vitesse, avec les conséquences d’un accident.
A ce sujet, une mise en scène a été répétée à plusieurs reprises, illustrant, face aux jeunes de Saint-Exupéry, l’intervention de sapeurs-pompiers et de gendarmes du peloton motorisé de Saint-Romain-sur-Cher à la suite d’une (fausse) collision entre une voiture et un scooter. L’occasion d’enseigner, ou de rappeler, les équipements obligatoires (casque, gants homologués) et recommandés (blouson) à deux-roues, mais aussi la définition du « bon » conducteur – celui qui est en capacité « d’éviter les erreurs des autres ».
Article publié dans La Nouvelle République du lundi 3 avril 2017
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